Politique : tels gouvernants, tels résultats !

Se référant au postulat de la Justice perçue aux lentilles de Platon, le bon sens continue de stipuler que la société juste est celle qui met chacun - peuple, guerriers et philosophes - à sa place. Par contraposée, l’on déduit facilement pourquoi les sociétés pilotées par l’incompétence et l’imposture sont en sens dessus dessous.

Cette Haïti post-séisme enchainé par les cordes chtoniennes du cartel PHTK est un prototype typique du désastre managérial de badiner avec les fonctions les plus stratégiques. L’ultime débâcle sociétale résulte de l’option calamiteuse d’installer aux postes clés de la Cité n’importe qui venu de n’importe où et qui faisait n’importe quoi. Sans conteste, avant 2010, on dénombrait des exceptions de représentants de l’État à l’indice de personnalité quasiment nul. D’ailleurs, l’incapable, le suspect et l’inutile avaient tout au moins une certaine retenue pour se cacher sous la table de peur de se faire ridiculiser.

 

Cependant, depuis 2011, les exceptions deviennent la règle. Sans aucun gène, le muet demande la parole pour zézayer, zozoter, bégayer. Le vide fait du bruit. La stupidité croit pouvoir donner des leçons à l’intelligence académique. On a vu à l’œuvre députés « dyòl bòkyè », sénateurs « dyòl sirèt », directrices « bòdègèt», directeurs masturbateurs, magistrats kokorat. Ouf ! 2011-2021, c’était le règne des cons condescendants descendant de la même famille des mules et des crapules.

 

La perversion a envahi la société jusqu’à atteindre son point le plus sensible. N’est-ce pas que Michel Martelly a ouvert la vanne à tous les champions des sorciers - les sans-papiers, les sans-cahiers, les sans-dossiers et les sans-métiers - pour espérer fouler dans l’ignominie des espaces  de dialectique.  Pour quoi faire ? Sinon gaspiller les ressources de la république dans une sinécure onéreuse rémunérée aux frais de la princesse.

 

Si Platon faisait le plaidoyer pour que les détenteurs du savoir soient ceux qui trônent à la tête de la Cité, la réalité de nombreux pays est tout autre. Regrettablement ce sont des incultes qui s’installent - avec la connivence de l’ingérence étrangère - au cœur des institutions clés des sociétés appauvries. La dialectique préconise si les gouvernants ne sont pas guidés par la recherche de l'action noble encore moins par des capacités à raisonner avec justesse, ce n’est donc pas une surprise que le jeu politique vicié se solde par le chaos.

 

Méfiance, asthénie, kidnapping, corruption, crimes odieux; et voilà les conséquences néfastes de plébisciter des vauriens aux postes décisifs d’un pays. Qu’il soit gros ou petit pays, le défi est lancé à tout observateur d’en mentionner une seule exception. Vivez ici un simple syllogisme. Si tu plantes le vagabondage sur ton terrain fertile, naufrage tu récolteras. Puisqu’Haïti a semé des graines de la délinquance officielle, la déduction est plutôt évidente.

 

À ce stade critique, la société doit se réveiller de sa léthargie pour cesser de boire ce calice jusqu’à la lie.  À la Maurice Sixto, Haïti doit « se taper les fesses » pour se détacher de cette condition merdique vécue trop longtemps comme une fatalité. Ki Salmanaza sa !

 

La vigilance en appelle à la conscience collective et à celle de chaque être vivant vivotant en cet espace invivable de 27 750 km carrés. Si cette dynamique obscurantiste édifiée par le PHTK devait continuer même pendant quelques mois supplémentaires, la génération future ne pardonnerait point cette génération actuelle qui aurait drastiquement failli à la noble mission de faire rayonner les valeurs suprêmes.

 

Du train que ça va, si les plus de quinze, vingt, trente, quarante et cinquante ans ne se soulèvent pas pour sauver Haïti, dans les prochaines années, les rescapés du kidnapping et de la barbarie auraient raison de calligraphier à notre épitaphe : « Ci-git, la génération de la honte » ! Soyons-en conscients.

 

 

PHTK cruel en ses coups mortels

 

Tout édifice contient un pylône central (un poto-mitan). Pour l’imploser, il suffit de s’attaquer à son point névralgique. Un président étant le garant des institutions ; son coefficient individuel a un effet majeur sur l’ensemble du système. Alors, puisque vous avez trôné à la tête de la nation une série de présidents imposteurs, déjoués, vauriens, escrocs et dealers ; vous pouvez facilement faire la déduction sur les institutions. Dix ans de calamité sous l’emprise de la bêtise, voilà comment Haïti s’est effondrée.

 

Mélange indigeste d’un miséréré amplifié par l’insécurité, des étudiants auraient pris l’option de dormir dans les salles des facultés. Qu’en est-il de la salubrité de tels espaces débordés par une demande excessive ? Que dire du confort voire de la santé de ces espoirs du pays qui s’y réfugient dans une privation effarante ? Cet arbitrage de ces assoiffés du savoir qui ont opté pour la plume au lieu d’une manche longue témoigne de leur courage et leur juste vision de la vie. Mais, n’empêche que leur estime de soi ait encaissé un sacré coup.

 

Les moyens financiers ne manquaient pas pour bâtir hôpitaux, stades, centres professionnels et campus universitaires à travers différents axes géographiques du pays. Les déplacements des étudiants en des va-et-vient constants entre la maison et l’espace d’apprentissage ne seraient pas nécessaires. Écœurant de constater qu’un groupuscule arriviste s’en fout pas mal en festoyant sur la misère de la jeunesse. Ils ont emporté l’argent du trésor public en des paradis fiscaux pour renflouer leurs comptes bancaires aux multiples digits. Aujourd’hui, la famille présidentielle espiègle prétend proposer « Vakans » à la jeunesse bafouée pour se « détendre » dans un film ridicule, sans acteurs, sans image, sans pied ni tête.

 

Sous l’expertise de « Sola » plausiblement ; pour respirer, pour se renouveler, les imposteurs utilisent maintes stratégies déloyales dont le lavage du cerveau sur la toile, la psychose du kidnapping, la corruption de la presse, le pourrissement du macadam et la gangstérisation des bidonvilles par des armes de calibre. Parallèlement, c’est étonnant de constater que le peuple continue de languir à foutre un coup de pied dans la fourmilière cruelle. À quand donc la sainte colère populaire ?  Haïti n’en peut plus. Tonnerre !

 

La bêtise incontestable installée officiellement à l’hypophyse de ses institutions, voilà comment l’Occident opulent, de mauvaises dents, a choisi d’effacer une prestigieuse nation de la carte mondiale.  Les architectes du chaos, mais aussi les simples amateurs des pions et des cartes, le savent très bien. Un pion mal déplacé est suffisant à créer un effet domino chaotique. Une main de cartes négociée maladroitement risque de causer un sort cauchemardesque dans les jeux de coopération et de négociation. Même si tu donnes toutes les ailes d’atout, tous les « as », « rois », « dames » à un sacré crétin, il ne saura remporter une seule partie au profit de sa patrie. Un pays ne saurait gagner à la loterie.

 

L’imposteur Martelly, le bluffeur Lamothe et l’usurpateur Moïse à la tête de la République, c’est ainsi qu’Haïti s’est fourvoyée en dépit de la belle main dont elle disposait au cours de la dernière décennie post-sismique qui charriait l’empathie internationale au bercail. CIRH, Petrocaribe, de multiples coopérations des fondations internationales et des organisations non gouvernementales ; il ne manquait ni argent ni confiance populaire pour marquer le virage vers une trajectoire florissante. Toutefois, les usurpateurs et dilapidateurs se sont enrichis bêtement, déloyalement et aveuglément dans les ressources collectives dévolues à la construction de la Cité.

 

Les loisirs interdits, les désirs inassouvis, les plaisirs épicuriens ont bu la ciguë. Outrage quotidien, barrage entre les artères, la vie est prise en otage ; la Cité est crispée. Le décollage national a été hypothéqué par des champions de la corruption qui prenaient Haïti comme leur propre discothèque. Le 800% bullshit a laissé les boîtes de nuit pour se faufiler avec arrogance au sommet des boîtes officielles de l’État.

 

 

Retour à l’équilibre

Pendant trop longtemps, la bêtise a fait mainmise sur les clés de la paix sociale et du développement endogène. Pour de meilleurs lendemains favorables à l’exposition des valeurs intrinsèques, la scène politique doit changer de main. Il revient à la dignité et à l’intrépidité de mettre la main à la patte dans une sainte colère pour renverser ce système pervers d’un revers de main. Il est clair que l’indécence ne va pas gentiment décider de passer la main à la décence.

 

À se rappeler que la liberté, cela se veut, cela se gagne, cela se prend. Haïti ne doit pas se leurrer d’espérer que l’imposture va s’octroyer elle-même un carton rouge d’expulsion pour se déguerpir des affaires sérieuses de la république historique. Un kidnapping qui n’a peur « ni de père ni de pape ». Entrepreneurs, pasteurs, médecins, doyens et professeurs traumatisés et décapitalisés ; Haïti en souffre amèrement. Que cesse la dérive ! Petrochallenge, à vous de jouer !

 

Pensez-vous que le Tout-Puissant de son lieu saint du haut des cieux va descendre en compagnie de son cortège d‘anges pour nous débarrasser lui-même de ce cortège de malheur installé par des démons officiels au service de Lucifer ? Non ! Cela ne se passera pas ainsi. Dieu ne combattra pas pour vous quand clairement Il vous arme de toutes les facultés nécessaires pour vous délivrer vous-mêmes. Sortez de ce silence suicidaire !

 

Assassinat de leur propre poulain, kidnapping, narcotrafic, harcèlement, vols et cruautés, les pervers dilapidateurs sont dos au mur dans plusieurs infractions qui doivent les cloîtrer entre les quatre murs. Ils ne sont vivants que par l’oxygène procuré par la bulle officielle. Entre-temps, le peuple périt pendant qu’Ariel « en rit » taxe l’effort consistant de citoyens conséquents - applaudi des deux mains par l’intelligence - de « jwèt tè ». La même arrogance, car de la même famille politique inculte et cupide. En tout cas, les moyens et les stratégies sont à la disposition du plus grand nombre.  Peuple, élevez vos linteaux !

 

Le mouvement Petrochallenge revu et corrigé par l’indice de la vocation de l’élite doit sauver Haïti. Dans la célérité, il faut une harmonisation de la vigueur de la population avisée et de l’élite probe vers une gouvernance perspicace pilotée par la science et la conscience. Périssent les usurpateurs, imposteurs et kidnappeurs ; Haïti ne doit pas périr.

Vox Populi, Vox Dei !

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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