L’aménagement du créole en Haïti et la stigmatisation du français : le dessous des cartes

(1ère partie) Édouard Glissant, philosophe et romancier martiniquais : « On ne peut plus écrire son paysage ni écrire sa propre langue de manière monolingue. Par conséquent, les gens qui, comme par exemple les Américains, les États-Uniens, n'imaginent pas la problématique des langues, n'imaginent même pas le monde. Certains défenseurs du créole sont complètement fermés à cette problématique. Ils veulent défendre le créole de manière monolingue, à la manière de ceux qui les ont opprimés linguistiquement. Ils héritent de ce monolinguisme sectaire et ils défendent leur langue à mon avis d'une mauvaise manière. Ma position sur la question est qu'on ne sauvera pas une langue dans un pays en laissant tomber les autres. » (Lise Gauvin : « L’imaginaire des langues – Entretien avec Édouard Glissant », revue Études françaises, 28, 2/3, 1992 - 1993, Presses de l'Université de Montréal, 1993.)

La récente cabale, sur fond de « duperie argumentative », lancée par l’un des principaux Ayatollahs du créole à l’encontre du linguiste Rochambeau Lainy est riche d’enseignements (voir mes articles « L’unilatéralisme « créoliste » sectaire et dogmatique du linguiste Michel DeGraff contesté par le linguiste Rochambeau Lainy : documents à consulter » (rezonòdwès, 14 avril 2022) et « Ayatollahs du créole : la « duperie argumentative » est un procédé toxique dans le débat sur la question linguistique haïtienne » (Le National, 21 avril 2022). Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que le linguiste Rochambeau Lainy --enseignant-chercheur à la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti--, a publié le résumé d’une conférence qu’il a prononcée le 1er avril 2022 à l’Université d’Indiana ayant pour titre « Créole haïtien et français côte à côte en Haïti : un cas de bilinguisme mal géré ». Le 9 avril 2022, Michel DeGraff –sans même avoir lu le texte intégral de la communication de Rochambeau Lainy, il faut une fois de plus le souligner--, lui oppose une « bavardeuse » et frauduleuse cabale au motif, non avéré, que Rochambeau Lainy se serait donné pour objectif à travers sa conférence de « pwoteje lang franse ann Ayiti ».

 

Débattre publiquement des questions linguistiques, débattre des rapports du créole et du français en Haïti est-il accessoire, non urgent et faut-il y voir, de manière réductrice, un « combat de coqs » ? Doit-on aujourd’hui en Haïti s’interdire de réfléchir au rôle et aux fonctions du français, langue co-officielle, sous peine d’être excommunié par la petite confrérie des « créolistes » fondamentalistes ? Face aux poignantes urgences que connaît Haïti à l’heure actuelle, est-il fondé de réfléchir à haute voix sur la problématique linguistique haïtienne ? Voici en quels termes l’historien Alain Saint-Victor, dans un courriel qu’il m’a adressé le 27 avril 2022, nous invite à aborder le dyptique langue/éducation : « Li enpotan vre pou nou pa tonbe lan fo deba, sitou konsènan yon sijè esansiyèl  kankou wol lang lan edikasiyon. Lan ka peyi nou, kesyion sa a gen tout enpotans li paske istorikman sistèm edikasiyon nou an toujou konsolide ak repwodwi ekskliziyon ak apatay, e jan kesyon lang lan poze a lan edikasyon an se youn lan pi gwo faktè lan repwodwi inegalite ak lenjistis. Kidonk deba sou lang, wol pou li jwe lan yon sistèm edikasiyon ki la pou sevi majorite pèp ayisiyen enpotan anpil. E deba sa a dwe konsene tout konpatriyot ki vle yon lot sosyete lan peyi a, yon sosiyete kote tout moun se moun. » La présente « Tribune » propose en partage un regard analytique sur l’aménagement du créole en Haïti dans ses rapports avec la stigmatisation du français : elle éclaire l’actuel débat par l’abord de la dimension éthique du travail scientifique. 

 

  1. L'éthique scientifique est une éthique citoyenne

 

La cabale lancée par Michel DeGraff ? Faux procès et procès frauduleux, fabriqué de toutes pièces. La « Tribune » que j’ai publiée en Haïti le 21 avril 2022 dans Le National, « Ayatollahs du créole : la « duperie argumentative » est un procédé toxique dans le débat sur la question linguistique haïtienne », éclaire rigoureusement les mécanismes de la « duperie argumentative » mise en œuvre par Michel DeGraff ainsi que les objectifs de la cabale qu’il a frauduleusement lancée sans avoir lu le texte intégral de la communication de Rochambeau Lainy. Il y a lieu ici de préciser que Michel DeGraff, promoteur d’une ample « arnaque lexicographique » à travers le médiocre « Glossaire » du MIT Haiti Initiative et auteur de la « duperie argumentative » que j’ai auscultée, a sanctifié un improbable et surréaliste système d’analyse « scientifique » : « analyser » et commenter publiquement le texte d’une conférence sans l’avoir lu et prêter à un linguiste, Rochambeau Lainy, une vision, une « mission » qu’il n’a à aucun moment évoquée ni défendue dans le résumé de sa communication… S’il est récurrent que l’évocation du nom et des homélies de Michel DeGraff provoquent invariablement le fou rire de nombre d’enseignants et de linguistes en Haïti, il faut certes en prendre note mais nous devons récuser pareille attitude pour ne s’en tenir qu’au débat d’idées. Celui-ci exige toutefois l’observance de critères de crédibilité car la « duperie argumentative » de Michel DeGraff qui s’adosse, à l’encontre de Rochambeau Lainy, à une véritable imposture « scientifique » --commenter publiquement le texte d’une conférence sans l’avoir lu--, renvoie à l’incontournable question de l’éthique et de la déontologie dans le champ scientifique, y compris en linguistique. 

 

La dimension éthique et déontologique du débat public doit être fortement soutenue en Haïti, notamment en raison des lourdes fractures intellectuelles et sociales léguées par la dictature duvaliériste ainsi que par les différentes variantes des idéologies populistes assautant la construction d’un État de droit au pays depuis l’adoption de la Constitution de 1987. Ainsi, « La probité scientifique désigne l'attitude qui consiste à respecter l'éthique scientifique, c'est-à-dire les valeurs, usages, obligations et règles, tacites ou formelles, reconnus par la communauté scientifique ou par la société plus large comme devant régir le travail et les comportements individuels des scientifiques. (…) La fraude est la catégorie la plus grave d’inconduite scientifique. Elle fait intervenir des gestes ou des comportements carrément malhonnêtes, voire illégaux » (« L'éthique et l'intégrité en recherche » – « Introduction aux méthodes de recherche scientifique », TÉLUQ, Québec, 2022). En donnant accès simultanément au résumé de la conférence de Rochambeau Lainy et aux commentaires frauduleux de Michel DeGraff, j’ai mis en lumière le fait avéré que la « fraude argumentative » qu’il a sanctuarisée --commenter publiquement le texte d’une conférence sans l’avoir lu--, contrevient lourdement à la probité scientifique et s’oppose à l'éthique scientifique. J’invite à nouveau tous les lecteurs de cette « Tribune » à relire le résumé de communication de Rochambeau Lainy (1er avril 2022) et l’homélie de Michel DeGraff (9 avril 2022) pour prendre toute la mesure de la « duperie argumentative » mise en œuvre par Michel DeGraff (cf. l’article « L’unilatéralisme « créoliste » sectaire et dogmatique du linguiste Michel DeGraff contesté par le linguiste Rochambeau Lainy : documents à consulter » (Robert Berrouët-Oriol, rezonòdwès, 14 avril 2022). Il faut bien comprendre que la « duperie argumentative » est de l’ordre de la « fraude intellectuelle » sur le registre de la pratique scientifique : « (…) les actions de fraude qui vont à l’encontre d’un déroulement correct de la pratique scientifique ne sont pas très difficiles à circonscrire. Il s’agit des entorses délibérées, à caractère malveillant ou mensonger, à « l’objectité » et/ou à la « confiance collective » qui caractérisent la pratique scientifique » (voir l’article « Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (Volume 74). 

 

  1. L’éthique scientifique n’autorise pas la modélisation de l’« arnaque lexicographique »

 

Sur le plan de l’éthique scientifique, il y a lieu de rappeler que la « duperie argumentative » mise en œuvre par Michel DeGraff à l’encontre de Rochambeau Lainy a été précédée d’une surréaliste « arnaque lexicographique ». J’en ai fait la rigoureuse démonstration dans plusieurs textes, notamment dans ma « Lettre ouverte au MIT Department of linguitics : « Pour promouvoir une lexicographie créole de haute qualité scientifique » (Le National, 1er février 2022) ainsi que dans « Le naufrage de la lexicographie créole au MIT Haiti Initiative » (Le National, 15 février 2022). Sur la base des critères de la lexicographie professionnelle, j’ai en effet démontré que Michel DeGraff  –à contre-courant de l’éthique scientifique et dépourvu de toute compétence avérée en lexicographie--, défend et promeut deux choses : (1) un pseudo « modèle » lexicographique de type Wikipédia inconnu à l’échelle internationale et parmi les enseignants et les praticiens de la lexicographie et (2) un « Glossaire » médiocre et hors-sol, pré-scientifique et pré-lexicographique dans lequel la plupart des 800 équivalents « créoles » sont faux et/ou fantaisistes, ou qu’ils ne constituent pas une unité lexicale, ou qu’ils sont non conformes à la syntaxe du créole, ou qu’ils présentent en nombre élevé une totale opacité sémantique. J’ai ainsi démontré que ce « Glossary », élaboré par des anglophones peu familiers du créole et qui ignorent totalement la méthodologie de la lexicographie professionnelle, ne peut être utilisé pour l’enseignement en créole des sciences et des techniques. Voici quelques exemples tirés du « Glossary of STEM terms from the MIT – Haiti Initiative » que Michel DeGraff tente aventureusement de parachuter dans le système éducatif haïtien :

Termes anglais

Équivalents « créoles » du MIT-Haiti Initiative

 

 

air resistance

rezistans lè

air track

pis kout lè, pis ayere

and replica plate on

epi plak pou replik sou

escape velocity

vitès chape poul

multiple regression analysis

analiz pou yon makonnay regresyon

center of mass

sant mas yo

checkbox

bwat tchèk

flux meter

flimèt

line integral

entegral sou liy

how many more matings would you like

to perform ?

konbyen kwazman ou vle reyalize ?

 

Ces pseudo équivalents « créoles », qu’aucun locuteur créolophone, enseignants et élèves, ne peut comprendre --et que Michel Degraff qualifie frauduleusement d’« interactifs » et de « dynamiques »--, illustrent bien l’adéquation qu’il y a entre une production pré-scientifique et pré-lexicographique et l’éthique scientifique : lorsque celle-ci est systématiquement mise de côté ou qu’elle est maquillée, les « créolistes » fondamentalistes font par exemple appel à l’« arnaque lexicographique » pour modéliser un système de type Wikipedia totalement inopérant et véritablement dommageable pour l’enseignement en langue maternelle créole. Michel Degraff étant familier de la banalisation des contradictions aveuglantes et de la mise au rancart de l’éthique scientifique, il y a lieu de rappeler en quels termes l’élaboration du « Glossary » est présentée, sur le site du MIT – Haiti Initiative, au chapitre « Kreyòl-English glosses for creating and translating materials in Science, Technology, Engineering & Mathematics (STEM) fields in the MIT-Haiti Initiative » : « (…)  l’un des effets secondaires positifs des activités du MIT-Haïti (ateliers sur les STIM, production de matériel en kreyòl de haute qualité, etc.) est que nous enrichissons la langue d’un nouveau vocabulaire scientifique qui peut servir de ressource indispensable aux enseignants et aux étudiants. Ces activités contribuent au développement lexical de la langue » créole. [Ma traduction]

  1. L’éthique scientifique et la légitime défense du créole n’autorisent pas l’allégeance publique au cartel politico-mafieux du PHTK

 

Il existe une surprenante et toxique « trilogie pré-épistémologique » chez le principal Ayatollah du créole haïtien : celle qui met en lien actif le déni de l’éthique scientifique, le culte aveugle de la « duperie argumentative » y compris en matière de lexicographie créole et l’allégeance au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste au pouvoir en Haïti depuis onze ans. De manière documentée, la preuve de cette allégeance politique –que Michel DeGraff n’a toujours pas publiquement démentie jusqu’à aujourd’hui--, est désormais connue. Les documents que je cite à l’appui de cette allégeance politique peuvent être consultés par tous les lecteurs de cette « Tribune » : (1) d’une part la promotion du PSUGO de Michel Martelly/Laurent Lamothe dans l’article publié par Michel DeGraff dans la Revue transatlantique d’études suisses, 6/7, 2016/17 : « La langue maternelle comme fondement du savoir : l’initiative MIT-Haïti : vers une éducation en créole efficace et inclusive ». Dans cet article, Michel DeGraff prétend qu’« Il existe déjà de louables efforts pour améliorer la situation en Haïti, où une éducation de qualité a traditionnellement été réservée au petit nombre. Un exemple récent est le Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO) lancé par le gouvernement haïtien en 2011 dans le but de garantir à tous les enfants une scolarité libre et obligatoire. » D’autre part (2) la promotion du même PSUGO dans une vidéo mise en ligne sur YouTube au cours du mois de juin 2014, dans laquelle il soutient, sans révéler ses sources ni fournir de preuve irréfutable, que 88 % des enfants [haïtiens] vont à l’école grâce au PSUGO : « Gras a program Psugo a 88 pousan timoun ale lekòl ». L’allégeance de Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste est corrélée au déni de l’éthique scientifique et elle s’accommode sans états d’âme à l’usage de l’amalgame lorsqu’il écrit avec complaisance que Rochambeau Lainy ne serait qu’un supplétif au service des institutions « coloniales » en Haïti que seraient… l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’ambassade de France en Haïti et l’Institut français : « l ap sèvi misyon Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Ambassade de France en Haïti, Institut Français en Haïti e latriye ». L’allégeance de Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste est également tributaire de l’accord signé en avril 2013 avec l’État haïtien représenté par l’un des principaux caïds de ce cartel, le Premier ministre Laurent Lamothe (voir l’article « MIT and Haiti sign agreement to promote Kreyòl-language STEM education », MIT News Office, 17 avril 2013). Michel DeGraff étant le seul linguiste haïtien à soutenir publiquement le très décrié PSUGO du cartel politico-mafieux du PHTK, pareille allégeance qui tourne le dos à l’éthique scientifique a certainement un prix politique : passer sous silence le rôle invariablement déstructurant, désastreux et dominant de la puissance impériale américaine en Haïti de l’Occupation de 1915 à aujourd’hui, pour ne voir que celui de l’État français et la pseudo « francofolie ». Il lui est ainsi aisé de cibler l’instrumentalisation du français stigmatisé au titre d’une pseudo « langue coloniale » tout en se privant d’aborder l’instrumentalisation de l’anglais à des fins de domination politique en Haïti. Il lui est dès lors aisé de taire l’inféodation de l’économie d’Haïti à celle des États-Unis tout en faisant l’impasse sur l’hégémonie américaine dans la zone Caraïbe –hégémonie qui dans tous les cas de figure accorde une place opérationnelle dominante à l’instrumentalisation de l’anglais, langue que Michel DeGraff se garde de qualifier de « langue coloniale ». (Note : sur « la dépendance structurelle » de l’économie d’Haïti vis-à-vis celle des États-Unis, voir l’article de Charles L. Cadet, « Une nouvelle économie pour Haïti » dans la revue du CRESFED, Rencontre, no 20 – 21 / septembre 2009 ; pour une lecture historique et politique du rôle déstructurant du « Loup impérial » français en Haïti depuis 1804, voir l’étude de Rose-Mie Léonard, « L'indépendance d'Haïti : perceptions aux États-Unis, 1804-1864 », dans Outre-Mers -  Revue d'histoire, 2003 / 340-341 ; à propos de la rançon imposée par l’État français à Haïti en reconnaissance de son indépendance (la mal-nommée « dette de l’indépendance »), voir entre autres l’article de François Bonnet paru dans Médiapart le 9 juillet 2021, « Haïti et la « dette de l’indépendance » : un scandale toujours brûlant » ; la mal-nommée « dette de l’indépendance » fait l’objet d’une rigoureuse analyse historique et économique  élaborée par Thomas Piketty, qui aborde le cas d’Haïti dans son ouvrage « Capital et idéologie » paru aux Éditions du Seuil en septembre 2019.)

 

Michel DeGraff introduit donc dans le débat linguistique haïtien une ample mystification : seul le français serait en Haïti une « langue coloniale » responsable de tous les maux du pays, en conséquence il fait frauduleusement grief à Rochambeau Lainy de s’être donné pour objectif à travers le texte de sa conférence –qu’il n’a toujours pas lu--, de « pwoteje lang franse ann Ayiti ». Ainsi, dans son intempestive et « bavardeuse » croisade contre la langue française en Haïti, Michel DeGraff confond volontairement et frauduleusement la langue et les usages sociaux, économiques et politiques de la langue… Et pareille acrobatie « scientifique » ne vaut que pour le français. Un tel enfermement catéchétique, mystifiant, se donne à mesurer au creux de l’article écrit par Tara García Mathewson, « How Discrimination Nearly Stalled a Dual-Language Program in Boston » (The Atlantic.com, 7 avril 2017), dans lequel pince sans rire Michel DeGraff, cité par l’auteure, assène que « We became free in 1804 but through the french language we did remain colonized ». (« Nous sommes devenus libres en 1804 mais, grâce à la langue française, nous sommes demeurés colonisés. ») [Ma traduction] Les 11 millions d’Haïtiens seraient aujourd’hui des « colonisés »… grâce à et au moyen de la langue française, ce présumé statut « colonial » étant intrinsèquement produit par la langue française du seul fait de sa présence en Haïti. Pire : ce présumé statut « colonial » n’aurait donc rien à voir avec la configuration des rapports socio-économiques du pays, avec le mode d’exercice kleptocratique du pouvoir d’État, avec l’inféodation de l’économie haïtienne à celle du « Loup impérial » américain depuis 1915.

 

Il ressort de cet éclairage que le déni de l’éthique scientifique, la stratégie de la « fraude argumentative » couplée à l’amalgame, à l’« arnaque lexicographique » et à l’allégeance de Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste s’articulent en un tout parfaitement et historiquement identifiable : « l’idéologie linguistique haïtienne ».

 

 

Robert Berrouët-Oriol

Linguiste-terminologue

Montréal, le 2 mai 2022

 

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