L’artiste Rebecca Jean sort une chanson sur les héritages culturels de Montréal et d’Haïti

La chanson « Haïbécoise » de l’artiste Rebecca Jean, réinterprétée en collaboration avec BIC Tizon Dife, de son vrai nom Roosevelt Saillant, vient d’être mise en ligne sur toutes les plateformes de streaming. Cette chanson vidéoclipée offre une véritable plongée dans les héritages culturels de Montréal et d’Haïti.

Ce titre, disponible depuis le 21 juin 2025 sur la chaîne chaîne YouTube de l’artiste, incarne une véritable fusion culturelle. Elle s’immerge dans une poésie lucide et vibrante, célébrant la richesse du multiculturalisme, et mêle avec finesse les sonorités du trad québécois et du konpa haïtien.

Dans cette musique, elle met en avant ses racines situées entre Petit-Goâve et Jacmel. « Elle évoque fièrement un héritage aux saveurs entremêlées, du fleuve de l'Artibonite au fleuve Saint-Laurent ainsi qu'une fierté qui s’étend de Kafou à Gaspé », explique-t-on dans un communiqué de presse

Dans ses propos, l’artiste considère « Haïbécoise » comme un hymne au métissage entre Haïti et le Québec. « J’ai deux amours, deux pays, Québec-Haïti. Enfant de Vigneault, mwen se pitit Manno », déclare-t-elle en référence à Gilles Vigneault et Manno Charlemagne, deux grands artistes, qui incarnent chacun à leur manière la richesse culturelle de leur pays respectif.

L’interprète d’Amour lumière (2019) s’engage à illustrer, à travers des images fortes, les parallèles culturels issus d’un métissage vivant. « Dans mon cœur, deux histoires se font la cour », chante-t-elle, avant de rappeler que « ses grands-parents ont aussi labouré la terre ».

Cette chanson reflète un Québec pluriel, en mouvement et fier de ses racines multiples. Elle incarne la rencontre et la cohabitation d’identités, traduisant une société ouverte où traditions et modernité dialoguent et s’enrichissent mutuellement.

 Le titre « Haïbécoise » réaffirme que le Canada, notamment la province de Québec, est une « société multiculturelle mettant l’accent sur la diversité ethnique, linguistique et religieuse de sa population ». « Il dresse un pont entre deux univers, invitant à reconnaître la beauté de valeurs partagées et de différences complémentaires », déclare la compositrice Rebecca Jean.

Elle pense que ce nouveau titre est un mélange joyeux de traditions haïtiennes et de vie urbaine montréalaise, célébrant la richesse culturelle et la convivialité.

Le vidéoclip, réalisé par KN Visuals et déjà visionné plus de 24 000 fois sur la chaîne YouTube de l’artiste, nous plonge dans l’ambiance lumineuse et colorée d’un tap tap haïtien, qui roule dans les rues de Montréal.

Née à Montréal, Rebecca Jean entreprend un profond voyage vers ses racines, se réappropriant avec sensibilité son héritage haïtien qu’elle intègre avec brio dans un univers métissé.

Elle a plusieurs albums à son actif : Antidote (2022), Semer pour s'élever - Coffret de méditations (2020), Vortex - Le Film (2017), Gayatri (2015) et Rebecca (2006). En 2018, elle enfile son chapeau de directrice musicale, pour faire du coaching auprès des acteurs et chanteurs du spectacle Fantasia.

En 2023, elle a été récompensée du prix « Best Female Solo Artist of the Year » aux Prestigious Haitian Music Awards de Miami Beach. Rebecca Jean diffuse une énergie flamboyante et contagieuse qui invite irrésistiblement à la danse. Depuis lors, elle assure la présidence du Conseil d’administration du Centre des Arts de la Maison d’Haïti.

Deux ans plus tard, elle ajouté une corde à son arc en publiant chez la Maison d’édition Dominique et compagnie son premier livre jeunesse intitulé : « Les émotions de Bébéka et Manana : Après la pluie, le beau temps », en collaboration avec Mariana Baldé (co-auteure) et Roselyne Cazazian (illustratrice).

Dans un entretien accordé à notre rédaction, elle confie qu’elle travaille actuellement sur un projet de reprises de chansons en créole, comme Gen de jou – version créole d’Hier encore de Charles Aznavour, avec des arrangements plus urbains.

Wilner Jean

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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