Le National sort son numéro 2000.
C’est une performance de taille dans un pays où la presse écrite depuis quelques années perd pied. À la fois parce que les médias électroniques s’imposent dans un espace où l’oralité et le visuel des écrans prennent de jour en jour plus de place, mais surtout aussi parce que la réflexion ordonnée sur les choses recule sous les assauts de la médiocrité, de l’incompétence déifiée et de l’intolérance. La presse écrite est le lieu de la réflexion, du recul sur les faits et les évènements de manière à les étudier et à les comprendre. La presse écrite informe véritablement et permet au citoyen de se faire une opinion. Chez nous l’émotion prime partout. Et quand l’émotion prime, la raison s’efface. Le chaos s’installe.
Le National dès la sortie de son premier numéro avait donné le ton comme le voulait et le veut toujours Hervé Lerouge, son fondateur. Un journal citoyen. Un journal dédié à la communauté. Un journal qui se donne pour mission de défendre les intérêts de la Nation.
Le National a tenu ferme la barre, ne déviant jamais de sa route. Cela n’a pas été facile avec les turpitudes de toutes sortes. La situation économique n’a jamais été propice au fonctionnement d’un journal faisant du professionnalisme de son personnel une exigence de tous les instants. On a observé tant de dérives dans une presse en proie à une précarité la mettant à la merci des corrupteurs et des manipulateurs des secteurs politiques et des secteurs liés au milieu des affaires. Dans des moments les plus troubles, où la barque nationale était malmenée par des intérêts politiques et économiques malsains, Le National a gardé sa ligne avec l’honnêteté, la rigueur et la volonté de son fondateur Hervé Lerouge.
Le National a aussi bénéficié, pour atteindre ce moment béni de la sortie de son deux-millième numéro, de l’implication de professionnels, jeunes et moins jeunes, qui chacun dans leur domaine, a apportés sa quote-part à la pérennité d’une institution qui s’est imposée au fil des années dans le paysage politique, économique et culturel de notre pays. Le mot du National, le point de vue du National, l’analyse du National, sont attendus chaque jour dans nos communautés, ici en diaspora. Chercheurs, scientifiques, intellectuels, artistes, trouvent dans les colonnes du National un espace de choix pour informer, discuter, faire connaître leur point de vue sur des questions d’intérêt général.
Le National pour son deux-millième numéro est surtout fier de garder la clairvoyance de l’esprit, la turbulence de l’intelligence dans un lieu où l’effort dans le mal continue, s’étend, et est donné en exemple à une jeunesse que l’État devrait protéger et encourager au maximum sur les voies des saines connaissances. Le deux-millième numéro de Le National nous encourage encore plus à persévérer dans la voie qui nous mènera à la renaissance de notre pays, au fonctionnement harmonieux de ses institutions, un pays ou nos jeunes, nos artistes, nos entrepreneurs pourront propulser nos communautés sur les voies du progrès.
Gary Victor