Cette semaine, une série de rencontres importantes se déroulera aux Nations unies. On y parlera bien sûr du Moyen-Orient et, bien entendu, de l'Ukraine, une situation en Europe de l'Est qui entraîne le monde vers une escalade militaire sans précédent. La preuve : la possibilité d'une conflagration nucléaire n'est plus un tabou pour les dirigeants d'un monde en pleine tourmente.
Cette assemblée générale, d'une grande importance stratégique, sera donc scrutée par les chancelleries et les salles de rédaction du monde entier.
Ce rendez-vous new-yorkais est également crucial pour notre pays. On y discutera du financement de la force multinationale et de sa transformation éventuelle en force de maintien de la paix. Des discussions porteront aussi sur l'avenir politique du pays, en particulier autour des questions de nouvelle constitution, des élections à venir et de la crise au sein du Conseil présidentiel.
Cependant, l'arrivée des Haïtiens à New York ne s'annonce pas sans dissonances. Il semblerait qu'il existe deux délégations officielles : l'une dirigée par le Premier ministre, Garry Conille, l'autre par le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Edgar Leblanc Fils.
L'origine de cette confusion reste incertaine, on ignore si elle provient d'Haïti ou des services de protocole du département d'État et des Nations unies.
Quoiqu'il en soit, ces notes discordantes ne servent nullement la "cause" haïtienne et les Haïtiens, affublés de tous les qualificatifs dans certains pays voisins. En réalité, ces divergences ne font qu'accentuer la stigmatisation dont nos compatriotes sont victimes et affaiblir les efforts collectifs nécessaires pour construire un avenir meilleur pour tous.
Roody Edmé