Pour la deuxième journée scientifique tenue à l'occasion de la journée internationale de la population, ce 11 juillet, les dirigeants de la Faculté des sciences humaines (FASCH) ont abordé plusieurs thématiques liées aux différents problèmes de la population mondiale. Josué Vaval et Hancy Pierre, respectivement coordonnateur de la FASCH et chargé de projet du centre en population et développement (CEPODE), ont fait appel aux autorités haïtiennes pour pouvoir gérer les différentes crises frappant le pays et qui ont affecté toutes les couches sociales.
En effet, pour clôturer ces deux journées scientifiques réalisées dans les locaux de la FASCH les 10 et 11 juillet, les responsables en ont profité pour lancer des appels au gouvernement en vue de mettre en place une nouvelle stratégie permettant de mieux contrôler l’administration publique.
Se fondant sur les nombreuses crises qui touchent le monde comme la famine, les conflits, la pénurie d’eau potable, l’inégalité sociale et autres, le coordonnateur de la Faculté des sciences humaines, Josué Vaval a souligné que par le monde est en constant bouleversement. Ce qui, dit-il, met en jeu la situation des immigrants de partout qui cherchent à mener une vie meilleure conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.
« Dans le monde, les conflits ne cessent d’augmenter, selon les informations il existe environ 2 à 300 conflits, plusieurs d’entre eux sont majeurs. C’est le cas de l’Ukraine et de la Russie, le Yémen et l’Arabie Saoudite. Ces guerres provoquent un déplacement massif des gens qui veulent survivre», a poursuivi le professeur à l’université d'État d’Haïti (UEH).
En outre, Josué Vaval a fait savoir que 80 % des diplômés haïtiens sont à l’extérieur du pays tandis que 60% d’eux exercent d’autres professions contraires à leurs études universitaires. Cette situation est considérée comme une hémorragie intellectuelle et professionnelle par Josué Vaval qui a insisté à ce que les autorités mettent en œuvre une nouvelle forme de politique pour sortir la nation de cette impasse.
Pour sa part, le chargé de programme du CEPODE, Hancy Pierre, a affirmé que le problème sécuritaire est dû aux nombreuses dérives des administrateurs qui n’ont pas pu appliquer une bonne méthode liée à la politique publique. Et cette situation n'est pas sans conséquence, à son avis, sur la population.
Parlant de la population, il a fait le plaidoyer pour détacher le sous-secteur population du ministère de la Santé publique qui, dit-il, ne peut pas satisfaire les différents besoins du peuple haïtien.
« Il est un fait que le sous-secteur de la population se soit relégué à un rang marginal considéré comme secrétairerie d’État ou un simple bureau désarticulé. Il faut qu'il y ait un ministère de la Population. Cela pourrait contribuer à la satisfaction des besoins du peuple haïtien », a plaidé le professeur.
Plus loin, les responsables ont fait appel à tous les universitaires à se serrer les coudes en vue d'éviter le pire en se basant sur la vague migratoire que le pays connait actuellement.
Veron Arnault
