Haïti : l’UNICEF appelle à protéger les enfants face aux violences

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) condamne la mort de dix enfants en seulement dix jours à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. L'organisation onusienne appelle à des mesures urgentes pour garantir la protection de cette catégorie de la société et le respect de leurs droits fondamentaux.

L'UNICEF s'alarme face aux décès d'au moins six enfants, dont une fillette de quatre ans, et plusieurs adultes qui ont été tués dans la soirée du samedi 20 septembre 2025, lors d’une frappe de drone dans le quartier de Simon Pelé. La structure dénonce l'assassinat de quatre enfants qui ont été tués lors d’une attaque perpétrée par des groupes armés, alors qu’ils se trouvaient dans leur maison.

L'organisme de défense des droits humains rappelle que les enfants paient le plus lourd tribut à la crise actuelle, arguant que les violences armées frappent les communautés et affaiblissent les structures de protection dont ils dépendent. « Depuis trop longtemps, les enfants en Haïti sont pris dans des cycles de violence. Ces incidents ont une fois de plus déchiré des familles et réduit à néant tout sentiment de sécurité pour des enfants qui devraient simplement pouvoir apprendre, jouer et grandir en paix », dénonce la représentante de l’UNICEF, Geeta Narayan.

Elle avance qu'en 2025, près de 680 000 enfants ont été contraints de quitter leur foyer pour vivre dans des sites de déplacement surpeuplés, souvent dans des conditions inacceptables, avec un accès limité à l’eau potable, à l’assainissement et à l’éducation, les exposant davantage aux abus, à l’exploitation et à de graves atteintes à leurs droits fondamentaux. De plus, ajoute-t-elle, les groupes armés contrôlent des zones où vivent 2,7 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes et d’enfants. Dans ces zones, les services de base sont quasiment inexistants, exposant les enfants à la violence, au recrutement et à l’exploitation.

Mme Narayan affirme que la priorité est de créer des espaces sûrs pour les enfants, de restaurer les services sociaux de base et de garantir un accès humanitaire durable. Car une telle situation, comme le décès de ces derniers, expose à des risques accrus, et l’impact psychologique de la violence et du déplacement, parfois multiples, est dévastateur. Ces traumatismes, souvent invisibles, peuvent marquer un enfant pour toute sa vie s’ils ne sont pas pris en charge.

Elle rappelle qu'aucun effort ne doit être ménagé pour prévenir les atteintes à la population civile et garantir la protection des plus vulnérables. Pour cela, l’UNICEF appelle à des mesures urgentes et efficaces afin d’assurer la sécurité des enfants et de faire respecter leurs droits fondamentaux.

Pour soutenir les enfants en Haïti, l'UNICEF offre un accompagnement psychosocial structuré, à travers des activités de groupe et des jeux créatifs ; agit aussi à travers les écoles, en formant enseignants et parents à reconnaître les signes de détresse chez les enfants et à trouver les personnes appropriées pour leur apporter l’aide dont ils ont besoin ; soutient la réhabilitation et la réintégration des enfants sortis des groupes armés.

De plus, l’UNICEF collabore avec des organisations communautaires et des institutions gouvernementales telles que l’IBESR pour offrir un soutien aux familles touchées par les violences et former les familles d’accueil pour accompagner les enfants sortis des groupes armés. Dans le cadre de la réintégration, il a soutenu la réintégration d’enfants anciennement associés à des groupes armés.

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

 

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