Élections et chronique de la honte à l’IERAH et au Rectorat de l’UEH

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Le lundi 18 décembre, cela fait 4 mois, soit 120 jours, depuis que les résultats des élections du 18 août 2023 à l’Institut d’Étude et de Recherches africaines d’Haïti (IERAH-ISERSS), UEH, ont été publiés et injustement boycottés par le Décanat de l’entité et le Rectorat de l’UEH. Un désordre total a été enregistré à l’intérieur d’une institution censée sauvegarder les acquis démocratiques, mais qui s’est livrée à tous les « coups mal taillés » pour détruire son avenir au profit d’intérêts personnels.

La violence structurelle dans cette situation, et dans celles précédentes (Ethnologie, INAGHEI), est pire que la plupart des complots observés dans la tradition du pouvoir public en Haïti. Aucun signe de respect ne se fait sentir envers un électorat très lettré composé de professeurs honorables, d’étudiants, etc.

Il n’y a aucun problème à ce que les perdants contestent, même avec un ensemble de chantages bien connus. Cependant, là où le bât blesse, c’est que les contestations ne sont pas traitées avec objectivité pour éviter des soupçons que ce sont des bandits structurels qui opèrent à l’UEH. « Se yon zafè moun pa ak lafanmi kap regle. » Et cette situation défraie déjà une chronique macabre à l’IERAH en particulier.

Le visage de l’Institut est en train de sombrer dans la tristesse et l’anarchie, ont observé l’ensemble des électeurs. Pour éviter le pire, que le Décanat en place se retire afin de permettre aux professeurs de l’IERAH avec les autres entités vives dudit Institut de constituer un Conseil provisoire de direction en vue d’un nouveau départ avant de reconsidérer le processus électoral en cours.

L’électorat est frustré, avec la plupart des électeurs qui se sont risqués à plus de 275 voix contre moins de 200 pour le changement à l’Institut. Pour ces électeurs, la présence de l’actuel Décanat demeure une menace. Même quand ils ne réagissent plus publiquement, les électeurs comprennent encore que le Décanat doit partir sans condition.

Professeurs, nous sommes toutes et tous capables d’analyser la problématique de ces élections et de proposer une solution appropriée. Ainsi, il y a eu très récemment une discussion entre un membre de la Commission électorale de l’Institut qui a fait part à un concerné de l’idée du recomptage des bulletins le long de la vérification des « mandats qui ont été votés sans les pièces requises. » Et il est le moyen le plus objectif de traiter les résultats d’une élection dans l’impasse. Pour ce commissionnaire, il y a eu 3 bulletins blancs qui ont été enregistrés lors du dépouillement du 10 août dernier.

En revanche, il est par plus d’un compris que cet incident, comme des faux mandats non justifiés, est négligeable puisque les bulletins blancs ne peuvent fondamentalement modifier les résultats électoraux envers un candidat ou un autre. Cependant, il demeure nécessaire de revérifier les mandats votés sans les pièces requises au lieu de tenter d’invalider vainement tout un processus électoral pour favoriser les perdants avec leur lot de chantages. En d’autres termes, les gagnants n’ont-ils pas droit à une défense?

Une invalidation dans ce sens est trop partisane. L’impartialité ou la logique intellectuelle n’est plus ici de mise. La bureaucratie étant de défendre tout le monde à la fois ou impartialement perd son idéal. À l’université, il faut faire un effort pour traiter les choses avec justesse et objectivité. C’est ce qui fait la différence, la valeur et la grandeur de l’université et de ses membres.

Rhodner J. Orisma

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