Lascahobas!

Les habitants de Lascahobas fuient. Ils arrivent en masse à Belladère, à quelques kilomètres de la frontière dominicaine. Les bandits qui ont pris possession de la ville de Mirebalais ne sont pas trop loin de Lascahobas. Encore une fois, des milliers de femmes, d’enfants, d’hommes sont obligés de fuir leur foyer pendant que des centaines d’incompétents, d’inconscients sont en train de ripailler à un poste de responsabilité au sein de l’État.

Comment peut-on continuer à accepter un telle irresponsabilité, une telle inconscience de la part de dirigeants qui sont en plus appuyés par une communauté internationale qui a une grande expertise dans l’installation du chaos dans des dizaines d’États à travers le monde ?

Dans quel but ces bandits font fuir ces populations qui désertent quartiers et villes ? Il y a un tas de théories complotistes, mais la vérité peut être aussi d’une banale médiocrité. Tout ceci ne peut être que l’expression d’une haine, d’une folie meurtrière, nourrie par des politiciens et des affairistes qui ne pensent qu’à s’empiffrer pour aller se la couler douce ensuite dans des pays tranquilles. On n’a qu’à voir l’état des quartiers abandonnés. Les hôpitaux, les écoles saccagées. Ce qui est pire, les gangs reproduisent le fonctionnement aberrant du système. Des chefs devenus millionnaires, se nourrissant trop bien maintenant, s’abreuvant du meilleur whisky pendant que les troupes en sapat font le sale boulot en se faisant parfois étriller par la Police nationale et les groupes d’autodéfense formés dans de nombreux quartiers.

Ce gouvernement comme ceux d’avant est totalement incapable de s’attaquer aux problèmes qui se posent à nous. De toute manière, c’est le cadet des soucis de ceux qui ont tout fait pour arriver à ces postes qu’ils occupent actuellement. On ripaille, on fornique, pendant que le bateau continue à couler. L’étranger rit sous cape, heureux de voir ces nègres s’enfoncer ainsi dans leur propre boue.

Le National cette semaine encore, tirait encore la sonnette d’alarme devant l’inexistence de toute surveillance policière ou militaire à l’approche de nos villes encore épargnées par la peste des gangs. Si Lascahobas tombe et ensuite Belladère, que deviendra le poste frontière avec la République dominicaine. Sera-t-il aux mains des chefs de gangs ? Quelle sera la réaction de la république voisine ?

Bref ! Notre pays n’est pas gouverné. Il est laissé à lui-même avec finalement des dits dirigeants qui font tout pour nous prouver qu’ils sont des incompétents, ou pire des imposteurs. Redresser la barque est trop tard pour eux.

Il nous faut un pouvoir de guerre.

Un pouvoir d’État où toutes les ressources du pays seront utilisées dans la résolution de cette crise qui n’a que trop duré. Nous ne pouvons plus recevoir des diktats de l’étranger ni avoir au sein de l’État des hommes et des femmes qui, se foutant de la situation, ne pensent qu’à profiter de leur position pour s’en mettre plein les poches.

Gary Victor

 

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