KODAL lance sa première campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles au Cap-Haïtien

En partenariat avec International Women Of Hope (IWOH), le Kolektif pou Dwa moun ak Libète (KODAL) a lancé sa première campagne de sensibilisation dans la ville du Cap-Haïtien avec ce slogan : « M pap konplis, ann kwape Vyolans seksyèl ». Pour le début de cette campagne, une conférence a eu lieu au local de l’Alliance Française du Cap-Haïtien située à la rue 15 b. Une vingtaine de personnes ont pris part à cette conférence.

Les violences sexuelles sont vues de nos jours comme un défi important à surmonter à travers le monde. C’est la raison pour laquelle elles sont inscrites parmi les programmes de sensibilisation  aux Nations unies et comme phénomène à combattre dans le monde entier. En Haïti, il semble évident que les violences  sexuelles sont assez fréquentes en raison de l’escalade de la violence des gangs armés depuis une dizaine d’années. Si on veut croire aux rapports de certaines associations féministes, 126 cas de violences sexuelles ont été alertées en 2016. Puis en 2018, 122 cas de violences sexuelles, dont 44 cas de viol sur mineurs, ont été documentés.

Dans une démarche pour la lutte contre les violences sexuelles, le kolektif pou Dwa moun ak Libète a lancé cette campagne de sensibilisation en s’associant avec International Women Of Hope. Pour sa première discussion avec le public sur ce phénomène, une conférence a été présentée par Myrlandie Yole LUCIEN et Ruthmane DIEUDONNÉ qui sont respectivement une infirmière et une juriste. Ces (2) deux conférencières ont successivement présenté ce phénomène sur les plans physiologique et juridique. Myrlandie Yole, qui intervenait dans son champ de compétence, a défini la violence sexuelle et les dommages génétiques pouvant se présenter après un rapport sexuel. Ensuite, elle a conseillé aux victimes de se faire consulter sans perdre de temps pour prévenir d’autres conséquences. D’autres part, Ruthmane a averti tous les éventuels violeurs dans le cadre d’une violence sexuelle en s’appuyant sur le Code pénal haïtien. L’essentiel, elles conseillent aux victimes de ne pas commettre l’erreur de se laver après une intervention sexuelle violente dans le but de faciliter les bilans médical et juridique. Il faut noter que cette conférence a été animée par Jocenel DEUS, le secrétaire général de cette structure.

Enfin, le kolektif pou Dwa moun ak Libète (KODAL) a informé que cette campagne va se poursuivre dans d’autres communes notamment la commune de Limonade et la commune du Trou-du-Nord. Voulant rester fidèle à sa mission, KODAL invite la population à l’intolérance face à ce phénomène et à supporter les personnes victimes d’une violence sexuelle.

 

Nixon Mesadieu

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