Jovenel Moïse: un personnage en “S”

Des noms comme : Sweet Micky le premier bienfaiteur politique de Jovenel Moïse, sexy chef d’État a été reconnu Jovenel Moïse; le département du Sud qui a accueilli le premier carnaval de l’ere Moise au lendemain de son investiture, jusqu'à ouvert un conflit avec les autorités communales de la capitale; soeur mise à pied dans les rues de la capitale ou les sorties de terrain pour faire bouger la Caravane, et fonctionnement du mandat présidentiel pour aboutir au 7 février 2021 ou 2022 sont dans la liste des termes à prendre en compte dans l'ère de Jovenel Moise.

D’autres mots comme : Système, Sogener, Slogans, Silence, entre autres ont marqué la présidence de Jovenel Moïse, entre sa lutte (partisane) pour changer  le système qui lui a servi de levier, le dossier de l'énergie qui a sanctionné la firme Sogener, les slogans aux couleurs autoritaires comme : “Le président a parlé” ou “Aprèdje”, parmi d’autres, et le silence renouvelé du chef de l’État face à des épreuves critiques qu’a connu la population entre les massacres et les assassinats, sont autant de zest à prendre en contre dans ce pouvoir acide qu'à hérité l’ancien entrepreneur agricole.    

 

Discours politique et promesse de campagne, pendant longtemps on retiendra la synergie des thématiques ou l’alchimie des éléments comme l’eau, le soleil, la terre et les hommes que prônait le “Neg Banan'n.

 

Dans la nuit du 7 juillet 2021, certaines réflexions laissent croire que le crime commis contre l’ancien président d'Haïti, Jovenel Moïse, a été dans une certaine mesure un acte suicidaire de la part du chef de l’État.  En observant le niveau de négligence institutionnelle, de l’ignorance ou de l’absence du respect des normes de sécurité basiques, en choisissant d’habiter dans une résidence qui ne répondait pas au statut de premier des citoyens de la nation.

 

Dans cette forme de suicide politique, on peut retenir également  que la famille présidentielle ne s’etait pas, non plus, fait entourer des proches de confiance, des collaborateurs et des professionnels assez bien payés et entretenus pour  protéger le président en particulier,  au péril de leur vie, comme cela se fait dans tout autre pays et en dépit des institutions existantes et renforcées comme l’agence d’intelligence, des unités spécialisées mobilisées et des rubriques dédiées à l’intelligence et la sécurité du Palais nationale dans le budget.

 

Derrière cette forme de suicide politique, les rapports d’autopsie et les images qui ont été diffusées sur la victime au lendemain du 7 juillet 2021, confirme que le chef de l’État avait été sanctionné sévèrement, sauvagement assassiné contrairement au président Kennedy qui a reçu une balle. Où s’est même offert en sacrifice avec tous les coups et les trous visiblement laissés sur son corps sans vie.    

 

Dans la série des articles agencés et publiés autour du concept de “l’Intelligence des Lettres”, les recherches, analyses et conclusions portées sur le profil et le parcours du personnage historique et martyr Jovenel Moïse, ancien président de la République d’Haïti (7 février 2017-7 juillet 2021), nous offrent tous les arguments possibles pour décrire ce dernier comme un personnage en “S”.

Décrit comme “Nèg Banan'n", à travers le slogan porté durant la longue campagne électorale de 2015 et 2016, le candidat à la présidence Jovenel Moïse doit pourtant son ascension politique et sa résidence, à un ensemble de mots et de symboles, de noms  de personnalités et même des institutions, parmi les plus déterminants, influents ou même intéressants  qui commencent tous par la lettre “S”.

 

De “Sweet Micky” à Michel Martelly président de la République, Jovenel Moïse allait ainsi devenir l’heureux héritier, bénéficiaire et privilégié de ce règne politique, en sortant dans l’ombre de ses activités entrepreneuriales pour devenir le premier citoyen de la nation pendant cinquante-trois mois.

 

Du "Système", qui l’avait placé au sommet de l’État, en se rappelant du monopole des dons que disposait le candidat du PHTK pour venir en aide aux victimes du Grand Sud, suite au passage du cyclone survenu en Haïti à la fin de 2016, ce dernier allait mobiliser une bonne partie de son mandat pour crier, critiquer  et jusqu’à vouloir changer ce même système.

Dans l’histoire des relations internationales, on retiendra la sanction imposée à au moins deux diplomates étrangers représentant d’une institution internationale et de l’un des pays asiatiques partenaires d’Haïti, durant la présidence de Jovenel Moise, chef de la diplomatie haïtienne.    

 

Dans l'écriture même des dates les plus importantes dans la vie politique de Jovenel Moïse, on retrouve pratiquement les deux nombres commençant par la lettre “S”. Six et sept. Qui ne se souvient pas du 7 février 2017 et certainement dans la veille de la prise du pouvoir du successeur du président Privert ? Qui ne se souvient pas des événements des 6 et 7 juillet 2018 qui ont ébranlé de manière très significative les bases politiques et institutionnelles de la présidence de Jovenel Moise ?  Que retiendra-t-on dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, si ce n’est pas la solitude d'un homme qui se croyait "Suprême", jusqu'à se faire ironiquement appeler “Le président a parlé”, “Point barre”, "Après Dieu” ?

 

De la solitude pratiquement, seul sans le secours d’aucun de ses proches nationaux et étrangers. Dans sa résidence pourtant, l’endroit qui aurait dû être le mieux sécurisé dans le pays, pas un seul de ses gardes du corps n’a subi la moindre égratignure, l’ancien président Jovenel Moise a été sanctionné, sacrifié, comme dans une forme de suicide politique imposée dans tous les sens.

 

Des mots en “S” pour décrire l’existence de Jovenel Moise dans les grands et les sombres moments de son histoire. Il était une fois, le symbole de la paysannerie hissée au sommet de l’État, sans aucune expérience politique encore moins de l’intelligence du pouvoir, qui n’a pas su développer la sagesse de ses prédécesseurs pour se protéger, encore moins faire l'équilibre entre la science et le sacré, le social et la sécurité, le silence et les secrets des institutions pour survivre dans cette épreuve fatale.

 

Dans la vie de chaque individu, et en particulier des hommes et femmes politiques, il existe souvent des chiffres et des lettres porte-bonheur qui permettent d’identifier ou de repérer l’existence et l'évolution de ces personnalités.

Dans le cas de l’ancien président Jovenel Moïse, la lettre “S” semble avoir bien joué un rôle significatif et majeur dans son ascension jusqu’au soir du 6 juillet 2021. Si seulement il savait que le soleil allait se réveiller sans lui, sans bruit, sans aucune solidarité de ses proches, amis, alliés, bénéficiaires et jouisseurs de son pouvoir…

 

Dans le silence éternel et son sourire inoubliable, le nombre sept restera le symbole de toute une vie, de tout un vide surprenant !  À la découverte des autres lettres qui dominent l'être et le règne des hommes et des femmes politiques en Haïti à succès !

Dominique Domerçant  

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