Le BUNADDEF dénonce l’insécurité et réclame la protection des droits des personnes vulnérables en Haïti

Le «Bureau national de la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme » (BUNADDEF), dans sa mission de promouvoir les droits humains et la démocratie en Haïti, surtout de défendre les droits des plus démunis, les droits inaliénables, imprescriptibles et inhérents à la personne humaine, en particulier ceux des enfants et des femmes, victimes des abus de droit, a observé avec consternation la mobilisation pour l’arrivée d’une nouvelle Mission multinationale d’Appui à la sécurité en Haïti (MMAS), décision prise suite à l’adoption de la résolution 2699/2023 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies en octobre 2023, a autorisé le déploiement de la Mission multinationale pour rétablir la sécurité et rendre possible les élections en Haïti, et BUNADDEF profite de cet instant pour adresser ses plus vives sympathies à l’égard des familles et toutes autres personnes, notamment enfants et femmes victimes de l’insécurité généralisée dans le pays.

BUNADDEF rappelle à tous que de 1993 à 2023, environ dix (10) missions onusiennes et multinationales sont venues en Haïti, n’ont rien apporté de bon au pays, et n’ont fait plutôt qu’aggraver la situation du peuple haïtien, exemple : la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTHA) de 2004 à 2017 a été l’objet de nombreux scandales en matière de violations des droits humains, surtout des droits des enfants et des femmes, qui sont victimes d’abus sexuels, du choléra causé environ 10 000 cas de décès, d’exécutions sommaires, d’abandons des enfants nés des soldats de la Mission, etc. Malgré les preuves à conviction, les agents responsables de ces infractions restent impunis jusqu’à aujourd’hui.

BUNADDEF critique et condamne fermement le comportement et la conduite insouciante des autorités au plus haut niveau de l’État qui sans aucun scrupule n’ont jamais pris en considération la nécessité de protéger le peuple haïtien, et de mettre en place des mécanismes visant la bonne marche des institutions clefs de la nation haïtienne :

Soit la protection des orphelinats, des crèches, des établissements scolaires et tous autres départements ouverts aux enfants, comme l’Institut du Bien-Être Sociale et Recherche (IBESR), en raison du problème de l’insécurité, a été occupé par la population de Carrefour Feuille et celle du Centre-ville de Port-au-Prince en cherchant un endroit pour se reloger, ce qui a provoqué la vandalisation de nombreux dossiers sensibles et importants de l’Institution, puis le Centre d’Accueil de Réinsertion des enfants des rues de Delmas 3 abandonné par les autorités haïtiennes concernées, a affecté considérablement le bien-être des enfants, ces institutions qui devraient être des structures d’avant-garde de protection de l’enfant, en apportant à ce dernier une attention particulière, ont été abandonnées, occupées et vandalisées; mais il faut le dire en passant que l’État n’a jamais eu le contrôle véritable de ses structures, et le Ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) devrait améliorer les conditions de vie de la population haïtienne sur le plan socio-économique, ne donne aucune satisfaction au respect et à la protection des droits fondamentaux des enfants, non plus aux besoins réels des femmes, et des Haïtiens.

En effet, BUNADDEF dénonce la négligence, le regard passif et la pratique malsaine des leaders politiques, malgré le gémissement, l’agonie d’un peuple assoiffé d’un mieux-être, et l’ascension exponentielle de l’insécurité dans le pays, en guise d’une solution du problème par eux-mêmes et la PNH, mais ils ont préféré plutôt la présence de la Mission multinationale en Haïti.

Voilà pourquoi, BUNADDEF, se sent révolté et préoccupé par le laxisme des autorités étatiques et l’annonce de la venue de cette Mission, pour éviter la répétition des violations des droits humains par la Mission et pour instaurer la paix et la sécurité dans le pays, recommande :

- De renforcer la capacité du système judiciaire haïtien en défaillance depuis longtemps, afin que les criminels, les coupables des violations et des actes de banditisme soient jugés et condamnés conformément aux lois nationales et conventions internationales, et les victimes puissent trouver justice et réparations des dommages.

- De mettre au clair les objectifs de ladite Mission suivant les besoins réels de la population, et de mettre en place des mécanismes de préventions des violations des droits humains, en particulier ceux des enfants et des femmes, et des mécanismes de plaintes pour les victimes de violations, afin de poursuivre en justice toutes personnes concernées comme auteur, coauteur, et complices de toutes infractions et d’actes barbares.

- De renforcer les capacités de la Police nationale d’Haïti (PNH), en matière de matériels, d’équipements nécessaires et de formation appropriée, avec une franche coopération de la Mission avec la Police nationale (PNH) pour les opérations à mener. 

- De protéger les droits des enfants et des femmes en Haïti qui sont souvent les véritables victimes des cas de kidnapping, d’abus sexuels, d’agressions physiques, d’abandons, du problème d’accès à la santé, droits au logement, à l’alimentation, et à l’éducation.

Que les droits susmentionnés soient protégés au regard des articles 278 et suivants du Code Pénal Haïtien, ainsi que le droit à la sécurité, à la vie, à l’éducation, à la santé sont des droits fondamentaux qui doivent être garantis par l’État haïtien selon les articles 19, 32, 41 de la Constitution Haïtienne de 1987.

Aussi, à l’État haïtien de prendre en considération les réclamations pertinentes et constitutionnelles des agents de la PNH qui exigent des meilleures conditions de travail.

En définitive, aux autorités étatiques concernées de poursuivre en justice toutes personnes complices ou jugées coupables dans le cadre de trafic, et de la vente des armes et munitions, de prendre des mesures sévères pour combattre le kidnapping dans le pays, donner satisfactions aux revendications de la population haïtienne, car l’État haïtien a déjà signé pas mal de traités et Conventions Internationales qui protègent et garantissent les droits les plus fondamentaux du peuple haïtien, en particulier ceux des enfants et des femmes, des policiers dans le cadre de leur travail. Cependant, les autorités haïtiennes n’ont jamais manifesté de volonté réelle pour l’application effective des traités et conventions. Á partir de cette note sollicitant des changements dans le pays, BUNADDEF espère que l’État haïtien, finira pour une fois, par assumer pleinement ses responsabilités en ce sens.

 

Créé le lundi 16 Janvier 2023, le «Bureau National de la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme» (BUNADDEF), a pour mission de promouvoir les Droits Humains, en particulier la défense des droits de l’enfant et de la femme, et la démocratie en Haïti, afin de parvenir au respect et à la protection des droits humains en Haïti, et d’assurer à la génération future un cadre de vie plus viable et plus prospère.

Le «BUNADDEF» intervient dans six (6) domaines :

1-      La promotion des droits humains, surtout les droits des femmes et des enfants, et la démocratie en Haïti.

2-      L’intégration dans la vie des citoyens haïtiens tous les principes fondamentaux des droits humains et de la démocratie.

3-      La mise en place des programmes de formation, de coaching juridique et d’assistance légale pour les femmes, les enfants, et les plus démunis.

4-      Le renforcement de la capacité des revendications des plus démunis, lutte contre la corruption et l’impunité.

5-      La création d’une cellule d’Avocats pour combattre dans le système judiciaire haïtien la détention préventive illégale en faveur des plus démunies.

6-      Les plaidoyers pour une prise en compte des droits des femmes et des enfants dans les politiques publiques.

Bureau National de la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (BUNADDEF)

Email: bunaddef@gmail.com

   

    Me Shelove BELY, Av.

   Coordonnateur Général

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