le Conseil présidentiel de la transition, 2 mois après

Déjà deux mois depuis que le Conseil présidentiel de la transition (CPT) a été installé. À ce jour, aucun des membres du CPT n'a fait sa déclaration de patrimoine alors que cette formalité devrait être remplie 30 jours après leur entrée en fonction. Retour sur les grandes lignes édictées par l'accord du 3 avril ainsi que le document portant organisation et fonctionnement du CPT.

L'article 8 du décret portant l'organisation et le fonctionnement du Conseil présidentiel de transition stipule que le CPT devrait s'organiser de la sorte: «La présidence du Conseil présidentiel, le Conseil de l'intermédiation avec la Mission multinationale de Soutien à la Sécurité (CIMMUSS); le Conseil du dialogue et de la réconciliation nationale (CDRN); le Conseil de la réforme constitutionnelle et de la facilitation des élections (CRCFE); le Conseil des droits humains et de l'intégration (CDHI); le Conseil de l'assainissement de l'environnement économique et de l’incitation à la

création de richesses (CAEEEICR); le Conseil de l'appui à l'engagement de la Diaspora au relèvement national (CAEDRN)», a-t-on pu lire dans le document.

En ce qui a trait à la création du Conseil national du dialogue et de la réconciliation (CNDR), jusqu'ici aucune avancée n'a été faite. «Le Conseil national du dialogue et de la réconciliation (CNDR) est chargé de conduire le dialogue politique afin de ramener la sérénité nécessaire à l’épanouissement national. Il sert également d’intermédiaire entre les groupes sociaux des quartiers populaires et la présidence. Il contribue à l’apaisement social. Le CNDR est présidé par un membre du Conseil élu par ses pairs à la majorité simple», stipule l'article 14 du document. Parallèlement, d'autres conseils qui devaient servir au fonctionnement du CPT n'ont pas été organisés. Pour l'instant, il y a le président Edgard Leblanc Fils qui assure la présidence et dont le mandat prendra fin dans quelques pratiquement 2 mois comme l'a indiqué le modèle de la présidence tournante.

L'Organe de contrôle de l’action gouvernementale (OCAG), indiqué dans les articles 9 et 10 du décret portant sur l’ accord politique pour une transition pacifique et ordonnée, n'a pas également été créé. Dans ce document, cet organe devrait être composé de 15 membres, représentés par des organisations de la société civile, en provenance des différents départements du pays. C'est pareil pour le Conseil national de sécurité, de la conférence nationale et de la question constitutionnelle. Ils n'arrivent pas non plus à nommer le Conseil électoral provisoire (CEP) alors que cela aurait dû avoir lieu au cours des 60 premiers jours après leur installation.

Dans ce contexte de crise où la population est assez impatiente, les conseillers présidentiels devraient faire preuve de plus de déterminations pour répondre aux différents défis de l’heure. 2 mois après leur installation, ils laissent plutôt l'impression de faire encore du surplace, compte tenu des différents chantiers en perspective.

 

Oberde Charles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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