Blocage de l'installation du nouveau Conseil élu à l'IERAH : la crise persiste et le CU cherche une alternative

Le journal Rezo-Nodwès du jeudi 14 juin 2024 a publié un article assez explicite sur la crise à l'Institut d'Etudes et de Recherches Africaines d'Haïti (IERAH-ISESS), Université d'État d'Haïti (UEH). L'article aurait cru que le Conseil de l'Université (CU) de l'UEH cherche une alternative pour déloger IERAH à travers cette crise électorale datant du 18 août 2023, suite à la publication des résultats définitifs des élections de ladite entité. En revanche, rien n'est à signaler de grave, seulement au lieu de "Blocage électoral à l'IERAH" (https://rezonodwes.com/?p=335133) que mentionne le titre de l'article, il serait mieux de dire "Blocage de l''installation  du nouveau Conseil élu" parce que toutes les conditions étaient réunies et acceptées pour ladite installation.

 Malheureusement, un mauvais vent a en fin de compte soufflé sur le CU et tout balayé en vue de la reprise du second tour qui est, il paraît, contestée puisque  les contestations n'ont pas été assez fondées.

C'est évident si le CU entend se  ressaisir de la situation. Pour plus d'un le CU n'a pas été bien informé du "background" de la situation à l'IERAH. Maintenant,  les membres du CU ont compris que les élections à l'IERAH étaient formelles. Les contestations de la part de ceux qui ont du mal à accepter leurs échecs n'ont pas eu assez de poids pour invalider les résultats définitifs de ces élections.

Ils ont dit qu'on a changé de liste, pourtant la liste a été discutée avec tous les candidats un mois avant le premier tour du 19 juillet 2023. Ils ont parlé de faux mandats. Cependant, les deux mandats en question n'ont rien de faux, mais ils relevaient d'un processus inachevé parce que les mandants étaient dûment contactés et les preuves sont encore disponibles. Ils n'ont pas envoyé des pièces requises à temps, c'est seulement le problème. En conséquence, ces mandats n'ont pas été votés. Pas de mal!

La notion qu'on "ne donne de mandats à personne" d'après un mandant, c'était d'éviter que son mandat ne soit pas par la suite utilisé par aucun des bénéficiaires des deux camps. C'est un changement de tendance ou comportement électoral. Les preuves sont encore là et le Président de la Commission électorale Centrale (CEC) était bien renseigné pendant son enquête visant uniquement l'invalidation des résultats susmentionnés.  Il faut rouvrir une enquête le concernant par une instance neutre pour en faire le point.

Le nouveau conseil élu envisage la paix et le bien-être de l'Institut. Il a fait l'essentiel pour que le calme règne à l'Institut malgré les frustrations des électeurs. Le concours d'admission et la validation ont été déroulés sans problème parce qu'ils comprennent bien que l'université n'est pas un espace de violence et de luttes politiques, mais de débats intellectuels ou de dialectique des idées.

Même quand cette tendance pacifique favorise les perdants de rester en poste, mais le conseil élu garde sa quiétude ou son standard  pacifique pour tirer la justice au cœur du Conseil de l'Université. Tôt ou tard, ledit Conseil finira par rendre justice au conseil élu à l'IERAH pour faciliter plus de luttes pacifiques pour le changement dans les entités. Ainsi, il n'est jamais dans l'esprit des candidats de réaliser leurs élections dans la violence, comme prétendent les perdants.

Finalement, il est compris qu'il n'a pas eu de blocage électoral puisque les élections ont été réalisées d'une manière libre, honnête et démocratique. Tous les observateurs et médias présents le jour des élections ou le 10 août 2023 ont compris que les élections se sont déroulées dans un climat serein et crédible. Le doyen élu a eu une majorité écrasante : 278 voix contre 177. De même que pour les deux vice-doyens, aux Affaires Académiques et à la Recherche.   Ces derniers ont eu des scores imbattables si l'on tient compte du principe universel : "One man, One vote."  Le conseil élu est plus que légitime, il est aussi charismatique et apte à mener l'Institut à bon port.  Tout le monde espère un changement sans précédent avec lui.

Le doyen sortant peut se mettre d'accord avec le CU pour faciliter l'installation du nouveau conseil à l'IERAH. Il n'a rien à perdre. En ce moment l'Institut a besoin du compromis pour avancer. Et le doyen sortant sera de la partie. Il a perdu une élection, mais pas la face. Sa contribution sera majeure pour le conseil élu et pour le changement à l'IERAH. Il revient aux membres du CU de viser l'optimum à travers l'installation du conseil élu et attendu par la communauté de l'IERAH. Que la paix soit ainsi règne sur l'IERAH et l'UEH!

 

Rhodner J. Orisma, PhD

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