Les élections ! Le seul objectif !

Le Premier ministre Garry Conille a déploré la mort des trois policiers de l’UTAG et a affirmé son désir de s’attaquer au problème de l’insécurité qui ronge le pays. C’est déjà un premier pas vers une solidarité avec cette population souffrante. Cela démarque le nouveau Premier ministre de la morgue et du mépris de son prédécesseur envers nous.

Il reste cependant à la nouvelle équipe au pouvoir de comprendre qu’elle ne peut plus être dans la continuité des pratiques antérieures. Nous sommes dans une situation d’exception. Un moment où la nation peut basculer dans un chaos où elle ne s’en sortira pas. Le peu de souveraineté qu’il nous restait est menacé. Tous les indicateurs économiques sont au rouge. Notre jeunesse ne rêve qu’à partir sous d’autres cieux pendant que des milliers de bandits écumant de haine rêvent de réduire le pays en des monticules de cendres et d’ordures. 

 

Si le Premier ministre comprend la nécessité de la rupture, l’équipe gouvernementale comprendra-t-elle l’urgence de repenser nos pratiques ? Le problème, c’est que les anciennes têtes sont présentes partout avec l’agressivité que confère la sensation d’être menacée par la situation et par sa propre incompétence. Les combats de petits chefs pour conserver des postes, pour éjecter ou celui-ci ou celui-là peuvent prendre toutes les énergies et faire oublier les dangers qui menacent la communauté. L’objectif de s’enrichir le plus vite que possible pour se prémunir contre la précarité peut rendre aveugle et vous porter à des comportements suicidaires.

Ce qui est aussi angoissant, c’est que les discours des nouvelles autorités donnent l’impression qu’elles pensent être aux commandes pour un temps indéterminé alors que la mission à elles confiée est celle de réaliser des élections honnêtes, libres, inclusives. Toutes les autres politiques doivent converger vers la réalisation de cet objectif.

Ce serait la pire comédie si on se construisait une sorte de boucle temporelle où les transitions se succédaient indéfiniment dans le but d’empêcher la tenue d’élections devant doter l’appareil d’État d’un autre personnel. Les transitions ont cela comme attrait pour certains qu’elles permettent à des citoyens rejetés par la population et donc sans aucune envergure électorale, de pouvoir occuper des fonctions lucratives. Les élections sont donc pour cette engeance une peste à combattre à tout prix.

Nous allons suivre avec attention ce nouveau gouvernement. Que cela en déplaise à beaucoup, il n’y aura pas d’autres transitions. Il nous faut des élections et au plus vite.

 

Gary Victor

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