S'en remettre à Dieu

Duel géopolitique au sommet du monde, avec la nouvelle configuration de l’architecture des groupes d’influence et d'intérêt qui dessinent les frontières du nouvel ordre mondial, il reste pratiquement peu de place dans les agendas et les cœurs de ces dirigeants pour les pauvres familles haïtiennes désespérées victimes des importations de la violence et de l'indifférence de nos pays voisins et les États amis les plus proches.

Dieu seul nous voit, ou pourrait bien jeter un regard sur ce pays maudit pour certains et asphyxié pour d'autres, s'il n'est pas occupé dans l'évaluation des programmes d'évangélisation massive des populations désespérées ou naïves évoluant dans un grand nombre de pays en Afrique, comme dans les campagnes haïtiennes. Dommage qu'il ne puisse pas entendre certains des discours, évaluer dans les faits, les programmes, les projets prioritaires, visionnaires, interplanétaires et séculaires de certaines nations, face aux promesses humanitaires ou testamentaires destinées à la grande majorité des populations de la planète, sans voix, que peut-être Dieu ne voit même pas.

Dans beaucoup de cas, de nombreuses personnes utilisent souvent les services d’un avocat, d’un notaire ou d’un proche de confiance entre autres pour rédiger leur testament. Dans le cas pour beaucoup de pays, comme dans le sort séculaire d’Haïti, ce sont pratiquement d’autres pays, institutions internationales, des groupes privés ou des multinationales qui s'en donnent à cœur joie, la responsabilité funeste d'écrire leur histoire, jusqu'à profiter de cette occasion pour formuler les grandes lignes de leur testament, dont la seule signature apposée finie par devenir un acte suicidaire.

Différemment pour la majorité de ces pays dans le monde, ce sont les dirigeants politiques et les élites économiques qui définissent les grandes lignes de la vision et des actions pour le développement de ces Etats, depuis plusieurs siècles et des générations. Comment attirer le regard divin sur le sort de ces familles martyres et ces populations victimes se trouvant à l'ombre du sous-développement ?

Déclinaison politique et dépendance institutionnelle plus que confirmées depuis environ 200 années d’occupation, la population haïtienne est réduite plus que jamais au culte du “Bon Dieu bon”, et de “Kris kapab”. Une frange importante de la population se tourne pratiquement vers le ciel, tout en accusant le diable d'être le principal responsable de leur malheur.

Dominance absolue de la monnaie nationale du billet de l’espoir qui fait l'éloge de la croyance en Dieu: “In God we trust. Plus qu’une simple croyance, jour et nuit, ce Dieu nous voit, nous surveille et veille sur nos frontières et tout le territoire, en grande partie déserte ou pratiquement inoccupée et abandonnée par les familles, comme ces cimetières que l’on ne souhaite plus revisiter, pour ne plus se souvenir de ces proches disparus qui meurent sans laisser de testament.

Les Haïtiens d’ici et d’ailleurs, qui attendent et espèrent la prochaine correspondance testamentaire, qui viendra confirmer dans dix ans, cinquante ans et les siècles à venir, la profondeur de nos racines, de ces racines ancestrales capables de réinventer l'être Haïtien et l'âme haïtienne à la face du monde. Dieu seul nous voit à travers les loupes du miracle de la foi, cette foi divine qui a fait l'éloge de la Loi du Talion dans L’Ancien Testament.

 

La Rédaction

 

 

 

 

 

 

 

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