L'angoissante question

L'arrivée des forces étrangères, en particulier kényannes, va-t-elle changer la donne sur cet échiquier où violence et chaos détruisent une grande partie de la zone métropolitaine, paralysant ainsi des pans entiers de la vie nationale ? C'est l'angoissante question que se posent la plupart des citoyens. Cette force sera-t-elle en mesure vraiment au moins de faire reprendre librement la circulation sur nos grands axes routiers et permettre à des dizaines de milliers de familles de retrouver leur demeure ? Elle ne connait pas trop le terrain et les délinquants qui ont armé les gangs disposent de moyens financiers pour coopter ces nouveaux venus dont beaucoup, cela est certain, seront plus intéressés à se tirer d'affaire économiquement qu'à venir en aide à un pays se trouvant à des milliers de kilomètres du leur. Et puis, la même structure nationale est en place avec les mêmes corrompus dans toute l'administration qui ont participé à cette ignominie, qui en ont profité et qui en profitent toujours. On pense pouvoir remédier au mal en maintenant en activité les mêmes virus, les mêmes bactéries responsables.

On a déjà raté la présence d'une imposante présence étrangère même pour réaliser le minimum au niveau national. C'est trop facile d'accuser les étrangers comme si eux ils avaient un intérêt dans un pays qui n'est pas le leur. Ils ne vont pas se casser la tête pour nous. Mais le drame c'est que ceux qui occupent les allées du pouvoir ont trouvé des moyens de profiter au maximum de cette présence étrangère dans leur propre intérêt sans se soucier de ceux de la communauté.

Pour en finir avec cette sempiternelle transition qui fait les affaires de ceux qui n'ont aucune chance aux élections et qui permet des changements juteux dans l'administration au moins chaque deux ans, il faut un gouvernement qui comprennevque la priorité est l'organisation des élections. Mais on a toujours la pulsion de croire qu'on est un gouvernement normal qui dispose d'un mandat étendu. En entendant certains responsables, on pense être toujours dans ce même schéma. Préparer les élections c'est dès maintenant. La première chose à faire doit être le rétablissement de la sécurité, la libre circulation sur toute l'étendue du territoire. Avec le degré de pourrissement de la situation, on devrait s'attendre à des mesures drastiques prouvant qu'on est disposé à prendre le taureau par les cornes. On a plutôt l'impression que les mêmes personnes en place s'arrangent pour être aux commandes ou pour appeler d'autres qui ont toujours été proches de la camarilla. Il n'y a pas encore trop de signaux pour laisser croire à une avancée résolue vers la résolution de cette crise multiforme.

Le drame c'est que la société civile est décapitée. Décapitée par la plupart de ceux qui ont parlé en son nom durant des années, mais qui se sont dévoilés comme de simples pions du système. Décapitée par la crise économique, par la précarité, par la violence programmée des gangs, des discours religieux destructeurs et finalement le programme Biden.

Sans une reprise en main de la société civile par de nouvelles têtes, de nouvelles associations celles-ci dévouées à la défense de la communauté, nous risquons de rester sous la coupe des délinquants jusqu'au naufrage final.

 

Gary Victor

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