Les États-Unis autorisent le décaissement d'une enveloppe de 109 millions de dollars pour la MMSS

Après plusieurs mois de tergiversations des législateurs républicains concernant le financement d'une mission de sécurité armée en Haïti, le secrétaire d'État Antony Blinken a finalement ordonné au Département d'État de décaisser 109 millions de dollars pour aider des forces spéciales kényanes à se déployer en Haïti afin d'aider la police nationale du pays à combattre les gangs armés.

Après avoir été empêché depuis des mois par les républicains de supporter financièrement la mission de sécurité en Haïti, le secrétaire d'État Antony Blinken a finalement intimé l'ordre au Département d'État de débloquer 109 millions de dollars pour les policiers kényans pour leur déploiement, afin d'aider la PNH à combattre les bandits armés.

Selon le Miami Herald du 18 juin 2024, cette décision du secrétaire d'État, connue sous le nom d'« option nucléaire », passe outre le blocage républicain des fonds qui, avec maintes contestations à Nairobi, a retardé l'arrivée de la mission.

En avançant avec l'obligation des ressources, un haut fonctionnaire du Département d'État déclare également donner le ton à d'autres pays en montrant la sincérité et le sérieux du gouvernement américain dans leur contribution et engagement en faveur de la mission.

Au moins six autres nations, dont la Jamaïque et le Bénin, ont informé les Nations Unies qu'elles prévoyaient d'envoyer leurs propres policiers dans le cadre de la mission. Rappelons qu'à Capitol Hill, les collaborateurs de deux législateurs républicains, le représentant Michael McCaul du comté de Texas et le sénateur Jim Risch de l'Idaho, ont remis en question le plan.

Dans la même veine, le président américain s'est vu critiqué pour avoir autorisé un programme d'aide de 60 millions en utilisant ''l'autorité présidentielle'' de retrait afin de fournir des munitions à la PNH.

Un effort qui s'était avéré vain, dans la mesure où l'équipe d'évaluation kényane qui était en visite dans le pays, avait déclaré qu'il n'y avait pas assez de blindés pour déplacer les troupes étrangères.

Ce montant (109 millions) servira à couvrir l'équipement, mis à part des mesures de fournir des véhicules blindés, des radios supplémentaires afin de résoudre certains problèmes soulevés, en permettant à la mission d'atteindre sa pleine capacité et d'aboutir à ses objectifs.

En attendant, le pays continue de connaître des mauvais jours, plongeant dans une spirale de violence et de crise humanitaire sans précédent.

Depuis le début de l'année, plus de 2 500 personnes ont été tuées, blessées, enlevées. On estime que 2,7 millions de personnes vivent dans des zones contrôlées par des hommes et des femmes armés.

 

Gerad H. Resil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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