Des déplacés de Carrefour-Feuilles logés au Rex Théâtre depuis plus de six mois espèrent que l'arrivée de la force multinationale de soutien à la sécurité en Haïti résoudra la crise sécuritaire dans le pays et leur permettra de rentrer chez eux.
Au Rex Théâtre, des dizaines de familles gardent toujours l'espoir de sortir de cette situation lamentable où elles sont incapables de jouir correctement de leurs droits fondamentaux. Depuis l'entrée jusqu'au couloir conduisant à une deuxième cour remplie d'abris, des dizaines de personnes se tiennent debout malgré les conditions difficiles.
Plusieurs d'entre elles ont fait savoir que l'ancien gouvernement d'Ariel Henry les a méprisés. Leur seul souhait est de regagner leurs demeures. Ce 26 juin, soit un jour après l'arrivée des policiers kenyans, ces déplacés disent ressentir un vent d'espoir qui pourrait enfin exaucer leurs vœux.
Des jeunes femmes, assises sur des banquettes, ont déclaré qu'elles sont obligées de chercher de quoi survivre. Quelques-unes d'entre elles vendent de la nourriture afin de permettre aux autres dans l'espace de manger quelque chose. Elles ont également déclaré que le gouvernement devrait prendre des dispositions strictes afin d'inciter les policiers nationaux et ceux du Kenya à combattre les criminels.
La situation n'est pas différente dans les locaux du ministère de la Communication sur la route de Bois-Verna, non loin de l'avenue Charles Summer, où des centaines de personnes se sont réfugiées après avoir quitté des zones du centre-ville actuellement sous le contrôle des malfrats. Dans la cour de cette ancienne institution étatique, une odeur nauséabonde se dégage et des tonnes d'immondices se remarquent dès l'entrée, ce qui empêche les déplacés de vivre normalement.
Une dame vivant avec ses quatre enfants a déclaré qu'elle avait perdu l'espoir de retourner chez elle, et même si la sécurité est rétablie dans son quartier, elle n'a pas l'intention d'y retourner. Elle a demandé au gouvernement de s'empresser pour garantir la paix à travers cette intervention étrangère qui, selon elle, contribuera à retablir la paix dans les quartiers.
Véron Arnault
