Le GARR dénonce des violations massives des droits des migrants haïtiens en République dominicaine

Dans son rapport mensuel publié le mardi 24 juin 2024, le Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a dénombré un total de 27 679 personnes rapatriées et 33 602 recensées pour des retours spontanés à travers des points officiels et non officiels dans plusieurs communes du pays pour le mois de mai.

Les données statistiques du GARR pour le mois en question mentionnent que, à travers 65 communes frontalières du pays comme Belladère, Anse-à-Pitres, Ouanaminthe et Malpasse, et 27 autres points non officiels comme Thomassique, Savanette, Baptiste, Cornillon et Fonds-Verrettes, les mouvements migratoires ont été significatifs.

La situation globale des migrants haïtiens dans la région pour le mois de mai n'a pas connu d'amélioration. Les migrants haïtiens représentent le troisième groupe de migrants le plus important, derrière les Vénézuéliens, à avoir franchi le Darien. Malgré les mesures dissuasives adoptées en matière migratoire par les pays de la région, on continue de recenser la présence de centaines de migrants haïtiens sur les mers, entreprenant des voyages périlleux.

Le mois de mai a été très mouvementé par des activités migratoires. Les Haïtiens continuent de fuir en masse leur pays vers d'autres destinations, la République Dominicaine étant celle la plus proche, regroupant le plus grand nombre de migrants haïtiens.

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a enregistré un total de 33 602 retours spontanés et 27 679 rapatriements en Haïti, en provenance de divers pays, indique-t-il dans un rapport en date du 24 juin 2024. Au nombre des rapatriés, figurent 1 193 femmes enceintes et 1 941 mineurs non accompagnés. Un fort pourcentage de migrants ont été expulsés par la République dominicaine.

Au Mexique, les migrants haïtiens continuent à se plaindre de leurs conditions de vie. En matière de rapatriement, le GARR dit repérer de plus en plus de scènes de violence très graves à l'encontre des migrants haïtiens en République dominicaine.

Ces derniers sont victimes de brutalités, expulsés de chez eux à des heures tardives de la nuit, extorqués et leurs maisons pillées. La plateforme s'est néanmoins félicitée des appuis fournis aux personnes rapatriées pour cette période du 1er au 31 mai. Au niveau du centre d'accueil à Belladère, 897 personnes migrantes ont reçu de l'assistance, dont 83 femmes, 11 filles, 10 garçons et 793 hommes.

La plateforme GARR dénonce de nouveau les violations graves et récurrentes du protocole d’accord sur le rapatriement au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine. Elle déplore les cas de viols, d’agressions verbales et physiques sur des migrants haïtiens de la part d’agents du service d’immigration de la République Dominicaine.

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés continue de réitérer son appel aux autorités compétentes pour qu'elles prennent en considération les multiples cas de violations des droits des migrants et promet de continuer à fournir des rapports dans le cadre de son plaidoyer pour le respect et la dignité de la personne humaine.

 

Gerard Hirsh Resil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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