Des organisations humanitaires internationales, telles que Save the Children, Plan International et World Vision, expriment une profonde inquiétude face à la menace croissante de violence envers les enfants en Haïti. Avec le déploiement imminent des forces de sécurité internationales pour contrer les groupes armés qui sévissent dans la capitale, elles mettent en garde contre les dangers accrus pour les jeunes Haïtiens.
Ces ONG appellent à des mesures urgentes pour protéger les enfants, soulignant les risques qu'ils encourent en étant pris au milieu de cette escalade de violence.
En effet, avec l'arrivée imminente de la mission multinationale d'appui à la sécurité (MMSS) en Haïti, les préoccupations concernant la sécurité des enfants sont à leur paroxysme. Des agences humanitaires de renommée mondiale, telles que Save the Children, Plan International et World Vision, tirent la sonnette d'alarme face au risque accru de pertes en vies humaines parmi les enfants, qui représentent environ la moitié des membres des groupes armés du pays.
« Des rapports alarmants font état de l'utilisation par les bandits armés d'enfants et d'adolescents comme boucliers humains lors des affrontements avec la police nationale haïtienne. Les organisations humanitaires demandent de toute urgence à la MMSS de prioriser la protection des droits des enfants en veillant à ce que les forces déployées soient formées spécifiquement sur la protection de l'enfance, la prévention de l'exploitation et des abus sexuels, ainsi que la violence basée sur le genre. », soulignent ces ONG dans une note datée du 25 juin 2024.
Parallèment, ces organisations d'aide exigent de la transparence et des garanties de la part de la MMSS que leurs forces ont adopté des mesures robustes de protection des enfants, qu'elles ont suivi une formation préalable au déploiement sur la protection des enfants, la prévention de l'exploitation et des abus sexuels (EAS) et de la violence basée sur le genre, et qu'elle dispose de plans complets pour une formation continue sur les droits après le déploiement.
« En outre, toutes les forces de sécurité qui seront déployées en Haïti doivent remplir leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du respect des droits de l'homme. », précisent-elles.
Dans la même veine, ces structures rappellent qu'un nombre croissant d'enfants ont été amenés à rejoindre des groupes armés en raison de la faim et du désespoir. « Ces enfants sont victimes de violations des droits de l'enfant et doivent être traités comme des enfants et non comme des miliciens. », ont-elles exhorté.
À Port-au-Prince, indiquent ces ONG, les enfants et les familles vivent dans la peur constante à cause d'une augmentation alarmante de plus de 140 % des violences liées aux groupes armés cette année par rapport aux années passées. « Les forces de sécurité doivent absolument mettre en œuvre toutes les mesures de protection des droits de l'homme prévues par leur mandat du Conseil de sécurité pour garantir la sécurité et la vie des enfants. », insistent-elles.
Vladimir Predvil
