Cri des chauffeurs face à l'insécurité

Des motards dans la capitale ont exprimé leur ras-le-bol face à la situation sécuritaire du pays qui les empêche de mener leurs activités normalement. Contraints de satisfaire leurs besoins personnels dans des conditions lamentables, ils appellent les autorités à s'empresser de résoudre l'insécurité, l'un des problèmes paralysant le fonctionnement de la population.

En effet, sur l'avenue John Brown (Lalue), ce 19 juin, des motards ont fait savoir que la violence des gangs les empêche de vaquer librement. Plusieurs d'entre eux ont déclaré que depuis l'augmentation des cas de banditisme en Haïti, tout ne fait que s'effondrer. Incapables de fréquenter les zones sous l'emprise des gangs, par peur de rejoindre la liste des victimes de la violence, ces jeunes hommes ont demandé au nouveau gouvernement de prendre des mesures pour rétablir le calme dans le pays.

De plus, les motards ont déclaré que les activités criminelles ont beaucoup d'impacts négatifs sur leur travail. Ils ont du mal à trouver des passagers, et faire le plein devient compliqué car ils n'ont pas de station fixe en raison de la dégradation de la situation sécuritaire du pays.

Les automobilistes partagent ce même cadre de vie difficile, se plaignant des difficultés qu'ils rencontrent chaque jour pour gagner leur pain quotidien. Selon des témoignages, plusieurs qui empruntent des voies sous la menace des criminels se font parfois dépouiller et les passagers sont souvent victimes d'agressions sexuelles et autres, sans compter le nombre croissant de postes de péage sur les routes.

L'un des chauffeurs assurant le trajet de Delmas/centre-ville a raconté que les nombreuses difficultés rencontrées dans son travail lui donnent envie d'abandonner le trafic pour faire autre chose, sans savoir quoi faire, car aucun secteur n'a été épargné durant ces moments difficiles où les perturbateurs n'ont cessé de mener des activités criminelles.

Il a également demandé aux nouveaux dirigeants de se pencher sur le secteur du transport, fortement secoué par l'insécurité. Pour l'instant, il a encouragé ses confrères à rester fermes en espérant que tout reviendra bientôt à la normale.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

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