le CSPJ et le HCDH renforcent la lutte contre la violence sexuelle en Haïti

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) en collaboration avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) et l'École de la magistrature (EMA), a organisé deux journées de formation sur les techniques d'investigation en matière de violences sexuelles les 27 et 28 juin, à l'intention de 61 magistrats provenant de 16 juridictions du pays.

Le magistrat Marthel Jean Claude, en tant que formateur, a présenté pendant deux heures les différentes techniques d'enquête sur les crimes à caractère sexuel. Il a expliqué les diverses démarches qu'un juge doit entreprendre pour traiter des dossiers de violence sexuelle.

Les organisateurs de l'activité ont mis en place des groupes de discussion en présentant des cas pratiques de viol afin que les participants puissent donner leur point de vue.

Lors d'une entrevue, Madame Yoojin Son, chargée de l'unité de renforcement des capacités du HCDH, a salué la participation des juges et applaudi cette initiative. Selon elle, cette formation devrait se poursuivre, car le Haut-Commissariat vise à former, sur une période de deux ans, des cadres de différentes institutions, notamment des policières, des responsables d'organisations de la société civile (OSC) et des jeunes, sur la violence sexuelle, qui est devenue un véritable défi au sein de la communauté haïtienne.

De son côté, le conseiller du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), le magistrat Wando Saint-Villier, a déclaré que les bénéficiaires de cette formation auront pour mission de former des cadres au sein de leur juridiction afin de lutter contre la violence sexuelle.

« De nos jours, les cas de violence sexuelle sont fréquents, surtout avec la situation sécuritaire du pays où des gangs en profitent pour commettre des exactions. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous avons 61 nouveaux magistrats capables de mener des enquêtes sur ce type de dossier et d'aboutir à des conclusions concrètes », a affirmé le doyen du tribunal de première instance de Hinche.

Des participants, tels que le juge du tribunal de Mirbalais, Me Guy Hyppolite, et la juge du tribunal de paix de Kenscoff, Me Raymonde Jean Antoine, ont remercié et félicité les organisateurs pour cette initiative visant à renforcer les capacités du système judiciaire dans le traitement des dossiers de violence sexuelle. Ils ont également exprimé leur volonté de partager leurs connaissances afin de permettre à de nombreux membres du système judiciaire de mieux traiter ces cas.

Enfin, les responsables du CSPJ ont affirmé qu'ils envisagent d'autres activités de formation des magistrats pour améliorer le fonctionnement du système judiciaire dans le pays. Malgré les contraintes, ils ont renouvelé leur engagement à se concentrer sur les dossiers de corruption dans les institutions étatiques et autres structures sur le territoire national.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES